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11 janvier 2007

Ballet Preljocaj - Danse

Empty Moves (part I), pièce pour 4 danseurs
Noces, pièce pour 10 danseurs

Je ne vais pas souvent voir de la danse mais j’aime ça et il y a quelques noms à ne pas rater quand ils passent près de chez vous. Angelin Preljocaj est un de ces chorégraphes de renom, alors forcément j’ai sauté sur l’occasion puisqu’il passait à Caen.

J’ai donc assisté hier à deux de ses créations. La première était récente et la seconde datait de 16 ans.

Empty moves (part I) est une pièce contemporaine s’il en est. Pas de grand air de musique, non au contraire. La bande son était en fait un enregistrement d’un poème de John Cage présenté à Milan en 1977. Mais attention pas un poème classique-lalala ! non John Cage travaillait sur les sons et donc on entend plutôt (c’était en anglais, ça j’ai quand même reconnu) : Iiiiiiii knnnnoooooow yyy-ouuuu… avec en fond le public qui s’agite, insulte le poète, l’applaudit… enfin bref le bazar ! Quelle musique comme base pour une chorégraphie, vous direz-vous ! et bien non, finalement c’était très fort. Le chorégraphe a voulu lui aussi sortir des règles de la chorégraphie, de la représentation. Il ne raconte rien, il s’appuie juste sur les mouvements, comme Cage sur les sons. Ses danseurs, solitaires, en couple ou à 4, esquissent un ballet de mouvements qui sont époustouflants de qualité, de force, de grâce. C’est tout simplement beau sans avoir besoin de comprendre pourquoi… Personnellement ce que j’ai aimé c’est leur maîtrise du corps et de ses mouvements, c’est si beau ! Je ne sais pas pourquoi mais je trouve toujours ça très émouvant de voir des danseurs en parfaite harmonie. C’est net, doux, harmonieux. Magique !

C’était le cas aussi pour la seconde pièce, Noces. Retour au narratif pour le coup. Nous sommes dans les Balkans (le chorégraphe est albanais) à une fête de mariage. 5 couples s’enlacent, s’entrelacent, se dénouent et se mélangent. Une image du couple, de ses peurs, de ses fragilités. Une certaine image du mariage aussi, comme un sacrifice… C’est d’une qualité exemplaire encore une fois et ça vous prend à la gorge quand la musique (Noces de Stravinsky) retentit. L’image et le son se mêlent parfaitement pour dérouler cette cérémonie d’angoisse et quand les 10 danseurs forment un seul corps, c’est totalement bouleversant… au point d’en pleurer… et de crier bravo à la fin du spectacle, ce qui ne m’arrive pas souvent.

Bon c’est peut-être pas très clair… Faut dire que c’est pas facile à « raconter », la danse.
De toute façon je me rassure, il y a pire :                                                                                            http://www.axelibre.org/scenes/angelin_preljocaj-empty_moves.php

Pour voir quelques photos et un extrait de Noces (tout en bas de la page, sous les photos) :
http://www.preljocaj.org/repertoire-3-1-3-fr.html#

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