Le temps qui passe
A tous les enfultes...
Le temps qui passe c’est vraiment
moche. A un moment, le déclic. On se dit « Ca y est, je suis dans une
autre page du livre de ma vie ». Il y a eu la fin du lycée, la fin de la
collocation dans mon cas, la fin de la vie étudiante, et la vie active…
Evidemment on entre pas dans la vie active en disant « hop ! je
deviens adulte, stop à l’insouciance ! »… Non mais à un moment, on
comprend que ça y est, on n’est plus « un jeune ». Ok, on n’est pas
non plus tout décati mais on sent qu’on récupère moins bien les lendemains de
soirées ; on voit les cheveux blancs se multiplier ; on sait que les
quelques kilos en trop on a intérêt à s’y mettre sérieusement pour les perdre
car ils vont devenir de plus en plus dur à éliminer… On sait aussi qu’un prêt
immobilier c’est long à rembourser et qu’il faut acheter vite, vite ! Je
sais aussi, en tant que femme, que l’horloge biologique, idée qui me paraissait
totalement débile ou en tout cas bien abstraite il y a quelques temps, est en
effet en train d’entamer son tic-tac…
Les 1ers bébés nous
font aussi réaliser que le temps passe horriblement vite et que nos 20 ans nous
paraissent loin… Et quand une fille en 1ere année de fac vous parle,
vous vous dites tout de suite : « Mon Dieu ! Déjà presque 10
ans, le Bac ! ». Et vous vous trouvez vieux, bien loin de cette
jeunesse bruyante et tapageuse. « Moi ? comme ceux-là ? Jamais de
la vie ! Moi, à mon époque… » Bref, vous voyez… Une vieille ! Et
là vous êtes en colère de ne pas avoir regardé plus attentivement les années
passées.
Je crois que perso le phénomène bébé est en grande partie
au cœur de cette découverte. Je réalise que oui ! je pourrais être déjà
maman et que non ! ce n’est plus moi la petite fille qui a besoin de
conseils et d’attention. Et pourtant diable ! Par certains côtés je me
sens encore petite fille ! Alors, comment assumer qu’un autre être
s’attende à ce que je lui donne des réponses aux questions que moi-même je me
pose ?! En fait faut-il se sentir adulte pour avoir un bébé ? Si tel
est le cas, je ne me sens pas du tout prête à enfanter et pourtant voilà
presque 10 ans que j’ai passé la majorité ! Et dire que dans mes proches,
d’autres se sentent prêtent au grand saut me confirme que mon esprit et mes
rides sont un peu en décalage !
Tous ces
« petits » constats me font sentir que la cour de jeux n’est plus la
même qu’il y a 1 ou 3 ans quand autour de moi ce n’était que le 1er
mariage et où tout était futur, fêtes et incertitudes positives. Aujourd’hui
mes incertitudes sont plus angoissantes.
Mais paraît-il « l’angoisse
est une perte de temps » alors carpe
diem ! Fi de la fatigue à 1h du matin, fi des responsabilités et
des questions d’avenir, la vie reste joyeuse pour qui le décide, alors amusons-nous !
Et chantons avec Sinclair pour lutter contre l’épreuve du temps…